Entrainement en chambre hypobare

Publié le par MONDEBLEU

Photo: Non, ce n'est pas moi!

La chambre hypobare est un simulateur de haute altitude utilisé pour la formation aéromédicale, la recherche, l'évaluation médicale et la mise au point d'équipement.

Depuis 1957, la chambre hypobare de la RDDC Toronto a permis d'expérimenter en toute sûreté les symptômes de l'hypoxie dans un milieu contrôlé sous la supervision de techniciens en médecine aéronautique.
La chambre hypobare est utilisée pour l'entraînement physiologique en haute altitude et la familiarisation avec l'hypoxie d'un vaste éventail de personnes, notamment le personnel navigant militaire et civil, le personnel de l'agence spatiale canadienne qui se prépare pour des missions de la NASA, les médecins de l'air et le personnel aéromédical.
Des études scientifiques ont permises de démontrer que lorsque des athlètes étaient exposés de façon intermittente en hypoxie hypobare atteignant une hauteur simulée de 5500 mètres, il se produisait une baisse significative de la fréquence cardiaque de repos en hypoxie. Le nombre de globules rouges, l'hémoglobine et l'hématocrite ont augmenté de 1%, bien que les variations n'ont pas résultées significatives.
L'entraînement intermittent hypoxique donne lieu à des changements dans les paramètres hématologiques qui suggèrent une accélération de l'érythropoïétine.
Autre exemple, la saturation d'oxygène du sang artériel, pendant l'hypoxie, est passée de 60 à 78% après une exposition de 90 minutes réalisée 3 fois par semaine, par espace de 3 semaines.
Ces résultats montrent l'efficacité d'une exposition hypoxique aigue (90min) ou brève (3 fois par semaine pendant 3 semaines) pour stimuler la production de l'érythropoïétine (EPO). L'hypoxie améliore la libération de l'acide nitrique qui dilate le système vasculaire, ce qui permet au sang de mieux circuler. Le corps réagit au manque d'oxygène en accroissant le nombre des capillaires, pour mieux transporter l'oxygène vers les cellules du corps humain.
Ainsi, le travail hypoxique permet d'augmenter le taux de myoglobine présent dans les muscles. La myoglobine est un pigment musculaire qui transporte l'oxygène.
Les résultats de ces recherches ont montré des similitudes avec les expériences passées faites sur des athlètes s'entraînant en milieu naturel à des hautes altitudes comprises entre 2000 et 5500 mètres.
Depuis la parution de ces résultats, les équipementiers n'ont eu de cesse de développer le filon si je puis dire. Tentes hypoxiques recréant artificiellement des conditions d'altitude, appareils respiratoires hypoxiques. Les scientifiques sont méfiants à l'égard de ces nouvelles technologies pour le moins hasardeuses sur l'optimisation de la performance pour les sportifs de hauts niveaux et de plus onéreuses. Par conséquent, pour tout athlète désireux d'améliorer ses performances, préférez plutôt l'entraînement physique en montagne, plus dur certes, mais certain sur les répercussions d'un tel entraînement au plan physique et physiologique.
Lors d'un précédent article, j'évoquais l'expérience réalisée par la COMEX concernant l'entraînement à l'oxygène hyperbare, cette fois-ci, sur des sujets sportifs. Dans les deux cas, on constate une amélioration sensible des performances de l'athlète exposée. Ces expériences visent à connaître les effets physiques et physiologiques sur le corps humain d'une exposition particulière à un gaz (l'o2).

Sources :
Dr Ferran A.RODRIGUEZ, pour une étude sur l'hypoxie intermittente.
www.go2altitude.com
www.toronto.drdc-rddc.gc.ca
Diverses recherches

 

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